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Le pot de départ
 

LE DEPART

Le Jour J
 

Il est environ 17h30 lorsque les premiers invités arrivent au bateau. Nous sommes le Samedi 15 Octobre, et ce soir nous fêtons notre pot de départ. Le Rendez-vous était pourtant donné à 19h mais l'excitation et l'envie de redécouvrir Mana après de long mois passés au carénage, est bien trop forte pour Vincent, Sophie et leurs deux enfants. C'est donc avec le privilège d'être au calme et entre nous que nous ferons l'examen complet de tout le travail réalisé à bord du bateau. C'est un moment spécial, et très émouvant car c'est Vincent qui avait donné Mana à Sébastien, il y a de ça bientot 10ans. Depuis beaucoup d'eau à couler sous la coque, et d'un rafiot laissé à l'abandon aux allures d'épaves, Mana est redevenu un bateau resplendissant aux allures de voilier classique. Ma question à Vincent après son inspection complète fut celle-ci : "Alors Vicenzo, il est pas flambant mon bateau ?", sa réponse sera "De toute façon il est pourri ! Mais il t'enmènera de l'autre côté. c'est fou après tant d'année il a toujours la même odeur !" Voilà de quoi nous rassurer, en tout cas leur deux petits jumeaux ont l'air de bien s'éclater à bord, crapahutant sur le pont comme de vrai petit mouss. Il faut dire qu'ils ont le pied marin, car ils sont nés et ont grandis sur le bateau familial, un Warram de 16 mètres, au moins tout aussi pourri que le notre avec lequel ils ont traversé l'Atlantique il y a 5 ans. Il est bientôt 19h, et les invités commencent à arriver. Nico et Sylvie nos plus fidèles amis de ponton nous rejoignent, avec leur fils Jojo ; Suivi de nos familles respectives, et de quelques amis. Nos deux équipiers bateaux-stoppeurs belges sont là eux aussi, et semblent bien à l'aise au milieu de tout ce petit monde. Cela fait maintenant une semaine qu'ils ont embarqué et malgré qu'ils soient tous deux novices dans la navigation, ils ont déjà su trouver leur place à bord. La soirée avance doucement et chacun en va de son petit mot d'encouragement, de féliciation, ou de son petit conseil de vieux loup de mer, cela nous redonne beaucoup de motivation et de courage. Car en réalité, s'il y a un moment dans le voyage où on a vraiment besoin de motivation et de courage c'est bien à la veille du départ. C'est toujours à cet instant précis que toutes les remises en question, les doutes, les peurs remontent à la surface pour envahir l'esprit. Dire qu'on va partir est une chose, le faire en est une autre.

Sur le port du Lavandou devant la capitainerie, MANA ammaré sur le quai, nous sommes ravis de partager un dernier moment atous ensemble et nous remercions toute la famille d'être venu. Les parents Manu, Pierre, Vero & Françoise, Céline & Maurizzio, Alex, Sébastien et Vaness, Damien, Camille et les petites, Boris, Léa, Odile ; les amis Pierre, Célia, Nico, Syvli et Jojo, Jean, Vincent, Sophie et les enfants, Grig Marie, et tous les autres.

 

Ca y est le grand jour est arrivé, encore quelques heures et nous larguerons les amarres pour ce qui sera on l'espère, le voyage de toute une vie. L'idée est simple mais n'en reste pas moins grandiose, partir sur un petit bateau de neuf mètres à la découverte du Monde et des Océans, sur les traces des marins de légende qui nous ont tant fait rêver. Chacun s'active aux derniers préparatifs pendant que Sébastien en bon capitaine, après avoir fait une inspection plus ou moins complète de son navire, discute sur le quai avec des amis venus nous saluer une dernière fois. D'un oeil marin nous savons bien que Mana est fin prêt à appareiller, mais il est vrai que pour un oeil extérieur cela doit certainement ressembler à un petit bazard où règne le chaos et la confusion. En effet, sur le quai sont encore étalées toutes sortes de matériel et outils en tout genre. En réalité, il s'agit essentiellement de voiles, de cordages, de bidons pour l'eau douce et le gasoil. La plupart des personnes venus, pour nous dire aurevoir nous auront tous posé la même question , "Comment allez vous faire pour réussir à faire rentrer ce foutoire à l'intérieur du bateau ??" Heureusement pour nous, la quasi totalité de ce qui reste à l'extérieur finira sur le pont et il ne nous faudra pas plus d'une heure pour gréer Mana de ses plus beaux boutes et de ses plus belles voiles. L'ambiance est chaude et folklorique, l'émotion palpable. Il est 22h, et nous sommes une quinzaine de personne à bord du bateau à chanter tous en coeur le refrain de "L'île au trésor" du fabuleux roman de Stevenson. Marco ténor assure les voix basses d'une voix franche et rassurante, et tout le monde haut et fort "17 hommes sur un cercueil noir, Oh Oh Oh, et une bouteille de Rhum. Donne moi vieu frère un dernier espoir, Oh Oh Oh, et une bouteille de rhum." Nous sommes proche du départ, et nos amis ainsi que nos familles le sentent bien alors doucement un par un, ils quittent le bord nous serrant fort dans leur bras, tout en nous souhaitant bonne mer. Il est 22h30, seul reste Manu, Boris, et Marco et cela tombe à pique car pour que Mana puisse enfin appareiller seul reste 3 amarres à larguer.

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